[skizo]

Depuis deux semaines, le reptile rendait chèvre ses assaillants. Hier, en fin de matinée, un agent de l'ONC ¹ et un garde communal de Saint-Baudille-de-la-Tour ont mis fin aux tribulations du tégu. Des tribulations qui n'en étaient pas réellement puisque l'animal n'avait vraisemblablement pas bougé du secteur où il a été aperçu la première fois voilà une quinzaine de jours. Entre le hameau de Torjonas, à Saint-Baudille, et la commune de Hières-sur-Amby, le reptile était tranquillement en train de se faire dorer au soleil lorsqu'il a été localisé. « C'est le garde communal qui était avec moi qui l'a attrapé. Il était sur le talus, un peu en contrebas de la route. Pas très loin, finalement, du piège qu'avait fait poser le maire », détaille Yvon Monnier, l'agent de l'ONC qui traque le tégu depuis le début. Depuis la semaine dernière, le maire de Saint-Baudille-de-la-Tour avait, en effet, fait poser un grand tonneau de 200 litres sur une pente pensant que l'animal qui se baladait dans la zone y glisserait. Peine perdue, jusqu'ici le tégu avait été plus rusé que les êtres humains.
Attrapé à la main : il mesurait 75 cm !

Hier, il a finalement été moins malin et pas très farouche. Pas besoin d'un fusil à seringue hypodermique ou d'un lasso pour le capturer : « On l'a vu lors d'une patrouille classique et le garde qui était avec moi l'a attrapé à la main ! » s'amuse Yvon Monnier. « Il ne faisait que 75 cm et pas 1,40 m. Ce n'est pas un monstre ! » Il faut dire qu'une fois dans sa cage métallique, l'animal tient plus du gros lézard délavé que du dragon médiéval. Certes, sa queue est volumineuse, mais pas de quoi assommer un homme non plus. Selon les spécialistes, l'animal pouvait seulement se montrer "dangereux" s'il se mettait en position d'affût comme le crocodile, un de ses lointains cousins. Les morsures de cette espèce ou les coups de queue peuvent se révéler très douloureux, mais en théorie l'animal, omnivore, ne s'attaque qu'aux insectes ou aux rongeurs.
Hier, en début d'après-midi, la bête a donc été chargée délicatement, dans une cage métallique, à l'intérieur du coffre de la voiture d'un agent de l'ONC, direction le safari-parc de Peaugres. Les spécialistes du vivarium ont ainsi pris l'animal en charge. Première étape : le déstresser en le laissant au calme dans un terrarium, seul. « Il est en pleine forme, pas déshydraté. Il bouge bien... », explique Cécile Dubois, assistante scientifique dans le parc animalier. « Pour confirmer on va voir comment il mange. On va d'abord lui présenter des petites souris », détaille la jeune femme. Commencera alors une période de quarantaine d'un mois pour lui, au cours de laquelle il subira un check-up plus détaillé, notamment pour déterminer son sexe. Si les vétérinaires ne constatent aucune anomalie de santé, « il se pourrait qu'on essaie de lui trouver une compagne ou un compagnon pour qu'il se reproduise ». L'histoire du tégu de Saint-Baudille-de-la-Tour touchera ainsi à sa fin : il vécut heureux et eut beaucoup d'enfants.

Source: http://www.ledauphine.com/insolite-apres-deux-semaines-de-traque-le-tegu-a-ete-capture-@/index.jspz?article=45869
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"La vitesse de la lumière étant supérieure à la vitesse du son bien des gens paraissent brillants jusqu’au moment où ils ouvrent la bouche."
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